La résidence tunisienne du Baron d'Erlanger, peintre et musicien
Le Palais du Baron d’Erlanger est peut être moins connu que le village de Sidi Bou Saïd où il a été construit dès 1912.

Le Baron d’Erlanger a contribué à la renaissance de Sidi-Bou-Saïd, village de la banlieue nord de Tunis.

Le village de Sidi-Bou-Saïd en 1881

L’ouvrage La Tunisie d’Antan contient des commentaires qui décrivent le village de Sidi-Bou-Saïd au début du Protectorat imposé par la France à la Tunisie en 1883, avec la signature du Traité de La Marsa.

« Sidi Bou Said mérite un détour : village turc qui a connu sa splendeur du temps des capitaines de pirates. Ce quartier autrefois résidentiel est habité par des indigènes qui ont laissé les luxueux palais se détériorer, mais il a conservé un aspect pittoresque ».

Et l’auteur des commentaires continue. « Il semblerait que la mode orientaliste diffusée par Maupassant permette à Sidi-Bou-Saïd de retenir l’attention des investisseurs attirés par le protectorat » (p.47 de La Tunisie d’Antan La Tunisie à travers la carte postale ancienne, Philippe Lamarque. HC Editions.2007).

Il est vrai que Guy de Maupassant a effectué plusieurs voyages en Afrique du Nord en 1881, 1888 et 1890 et écrit des chroniques qui ont paru dans le journal Le Gaulois.

Il est possible de les lire dans l’ouvrage paru au Livre de poche, collection La lettre et la plume sous le titre « Cette brume de la mer me caressait comme un bonheur » Chroniques méditerranéennes.

Néanmoins le village va connaître une vraie renaissance plus tard avec la venue du baron Rodolphe d’Erlanger.

Le Baron d’Erlanger

Il naît en France le 7 juin 1872 dans une famille de riches banquiers et découvre Sidi-Bou-Saïd durant ses voyages.

En sa qualité de peintre il est séduit par la lumière de Sidi-Bou-Saïd. Il s’y installe dès 1910 et commence la construction d’un palais car il espère que le climat de la Tunisie va lui permettre de consolider sa santé fragile.

Dans l’article La bonne étoile du baron d’Erlanger, consacré au site par la revue Qantara d’avril 2011 l’auteur, Charles Bilas, écrit :  » ce n’est encore qu’un modeste village de pêcheurs » . Le Baron obtient du Bey de Tunis des mesures de protection du site. Le bleu devient la seule couleur autorisée pour les boiseries.extérieures.

Peintre, il s’initie à la musique arabo-andalouse et rédige une histoire de la musique arabe qui comprend six tomes.

En 1992 les descendants du baron cèdent à l’Etat tunisien la maison du Baron d’Erlanger. Elle est alors transformée en Musée. Il est cependant toujours possible de voir les appartements privés du Baron d’Erlanger, qui ont été conservés, et de découvrir le cadre de vie de ce peintre et musicien du début du XXème siècle.

 

Article similaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *