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A la découverte du surprenant système monétaire qu’utilisaient les anciens Mexicains et qui nous a été rapporté par les premiers Espagnols.

Au XVIe siècle, quand les conquistadors espagnols arrivèrent au Mexique, les grains de cacao remplaçaient la monnaie. Les chroniques de l’époque témoignent de cette surprenante découverte : l’argent poussait dans les arbres !

La production et la circulation du cacao, de même que sa consommation, étaient fortement contrôlées par la noblesse et les marchands de la vallée du Mexique et du Yucatan. Les faibles rendements de la culture et les difficultés de transport augmentaient le coût social du cacao et, par conséquent, son prix.

Le cacao, c’est coton !

Parmi les autres monnaies primitives, le cacao ne remplissait pas toutes les fonctions propres à un outil monétaire. Ainsi, s’il était bien leur principal moyen d’échange, les Aztèques et les Mayas utilisaient également la «couverture» (quachtli) comme mesure de valeur. Cette pièce de coton représentait une quantité déterminée de force de travail, c’est-à-dire, de labeur.

Au Yucatan, la couverture valait 450 heures de travail. Bien que nous ne connaissions pas l’équivalent en heures de travail de la couverture de l’impôt aztèque, nous savons, par contre, que sa valeur en cacao était de 100 grains environ, selon les fluctuations de la production.

Le chocolat et le pulque.

Avec le cacao, les anciens Mexicains préparaient une boisson cérémonielle dont la consommation était réservée aux nobles et aux guerriers : le chocolat.

Une forte restriction passait sur la consommation du cacao et les peuples pouvaient seulement boire le «pulque», une boisson alcoolisée obtenue à partir de l’agave. Ce tabou renforçait le pouvoir de la noblesse car on attribuait au chocolat des propriétés magiques: c’était l’aliment des dieux.

La magie du Serpent à Plumes.

Parfois on associait le chocolat avec le sang des sacrifices humains que l’on offrait aux dieux, et plus spécifiquement avec celui du sacrifice consistant à arracher le cœur des victimes en l’honneur du dieu serpent à plumes, Quetzalcoatl-Kukulcan.

Selon les mythes mexicains, Quetzalcoatl, «le jardinier du paradis», introduisit la culture du cacao parmi les hommes quand il vivait à Tula (métropole de la civilisation toltèque), et en s’en allant vers la côte enterra «l’argent» qui circulerait ensuite : des coquillages, des plumes et des pierres précieuses.

On revêtit ensuite l’argent-cacao des attributs magiques des dieux qu’on lui avait donné à l’origine.

Encore en plein XIXe siècle, le cacao sera utilisé pour payer les salaires au Yucatan et dans d’autres régions d’Amérique Centrale.

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