"On me demande 5 000 euros" : pourquoi simuler ses vacances sur un site de réservation allemand peut coûter cher

Faire une simulation de réservation de vacances sur une plateforme allemande peut être risqué. Car il est possible de s’engager définitivement avant d’avoir payé ! Explications.

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En France, les consommateurs sont protégés par la règle du « double clic ». C’est différent en Allemagne. (©ILLUSTRATION/Amandine Vachez – Lille Actu)
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[Cet article est écrit par le Centre européen de la consommation (CEC), en partenariat avec Actu Strasbourg. Le CEC est une association franco-allemande d’information et de conseils aux consommateurs].

« J’ai fait une simulation et on me demande 5000€ ». Un soir de mars, cet Alsacien compare les offres pour des vacances en famille au Portugal.

Pour avoir une idée précise, il fait des simulations de réservation. Sur des sites français. Et sur un site allemand car les prix y sont parfois moins élevés et que l’offre d’aéroports de départ est plus importante que dans le Grand Est.

Le lendemain matin, il reçoit une confirmation de réservation et une demande de paiement de la plateforme allemande.

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Pas de double clic en Allemagne

Est-ce une arnaque ? Pas nécessairement !

En France, les consommateurs sont protégés par la règle du « double clic ». Impossible de réserver un séjour sans avoir pu prendre connaissance des détails et cliqué sur le bouton « commande avec obligation de paiement » ou une forme similaire qui ne laisse aucun doute. Vous aurez peut-être cliqué sur plusieurs boutons « réserver », « je réserve » ou encore « réserver maintenant » mais tant que vous n’avez pas payé ou versé d’acompte, il n’y a rien de définitif.

C’est différent en Allemagne, qui ne connaît pas ce « double clic ». Renseigner ses nom et prénom, sa date de naissance, la destination et les dates de départ et arrivée est suffisant pour que cette simulation devienne une réservation. Dès lors que le prix du voyage est indiqué, et que vous avez cliqué sur un bouton portant l’inscription « jetzt buchen », « kostenpflichtig buchen » ou encore « zahlungspflichtig bestellen », vous êtes engagés. Et ce, même si vous n’avez rien payé !

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Ne pas céder à la panique

Si malgré vos précautions vous recevez une facture dans votre boîte mail, ne paniquez pas.
Annuler est naturellement un réflexe intuitif mais ne le faites pas immédiatement.

C’est malheureusement ce qu’a fait le consommateur alsacien qui a réservé par mégarde son séjour au Portugal. Il a cru bien faire. Sauf que, pour ce type d’achat, il n’y a pas de possibilité de changer d’avis dans les 14 jours. Il n’a donc pas eu d’autre choix que de payer… 2 000 € de frais d’annulation. Une pénalité qui peut atteindre jusqu’à 50% du prix des vacances.

Lorsque vous constatez votre bévue, ne faites pas la sourde oreille en croyant que le professionnel vous oubliera et clôturera votre dossier sans le paiement. Il ne vous oubliera pas, vous relancera et demandera a minima des frais d’annulation de plus en plus élevés.

Donc contactez l’agence ou la plateforme, tentez de lui expliquer votre erreur et de négocier. Et en cas de besoin, n’hésitez pas à vous tourner vers l’équipe de juristes du CEC qui vous aidera gratuitement à trouver une solution à l’amiable.

Pour réserver vos vacances sur des sites allemands sans inquiétude, rendez-vous sur le site du Centre Européen de la Consommation cec-zev.eu.

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