AccueilEconomie
«Public-privé: osons le meilleur des deux mondes pour nos services publics!» – la tribune d'Olivier Grunberg
«Public-privé: osons le meilleur des deux mondes pour nos services publics!» – la tribune d’Olivier Grunberg
La gestion déléguée participe d’une vision moderne du service public par un transfert de risques et une gestion efficace confiée à une entreprise experte, sous le pilotage et le contrôle rigoureux d’une collectivité
Publié le
Olivier Grunberg
Les Français sont attachés à leurs services publics. Avec la gestion déléguée qui associe le secteur privé à la gestion des services publics industriels et commerciaux, la France a, plus que jamais, toutes les cartes en main pour délivrer à ses citoyens les services publics qu’ils attendent.
Les apports du secteur privé et de son capital d’expérience ne sont plus à démontrer. On retrouve par exemple leur expertise internationale en Picardie ou en Occitanie dans le domaine des transports publics électriques ou à l’hydrogène en Normandie. Innovants, ils investissent dans la R&D. Dans le secteur de l’eau, c’est 140 millions d’euros chaque année.
Si les emplois ne sont pas délocalisables, les compétences, elles, doivent être entretenues et développées. Les opérateurs privés forment ainsi leurs collaborateurs à des métiers qui évoluent vite et qui recrutent, à l’instar des métiers des services énergétiques dont les besoins sont estimés à 50 000 emplois d’ici 2030.
La France est championne d’Europe des prélèvements obligatoires, mais n’a pas les moyens de construire et entretenir ses propres prisons et Palais de justice. La délégation aux sociétés privées lui coûte pourtant très cher
Les entreprises ont été clés au succès de la continuité des services publics essentiels pendant la crise de la Covid-19. L’agilité en restauration collective en atteste avec la démultiplication des lieux de repas pour respecter les seuils sanitaires ou encore l’adaptation des menus.
Les exigences des citoyens pour leurs services publics industriels et commerciaux sont légitimes : ils veulent de la disponibilité, de la personnalisation, de la proximité, de l’accessibilité, de la solidité et une capacité à s’adapter face aux crises. Tout cela, dans le respect des principes d’égalité et d’impartialité, à un coût soutenable, pour l’usager comme le contribuable. Creuset de la culture client et de l’engagement RSE, les services publics délégués sont les fers de lance de la réponse à ces exigences.
Gestion efficace. Cette gestion déléguée n’est en aucun cas une privatisation. Avec 130 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France, 1,3 million d’emplois, elle participe d’une vision moderne du service public par un transfert de risques et une gestion efficace confiée à une entreprise experte, sous le pilotage et le contrôle rigoureux d’une collectivité. La responsabilité de la puissance publique, dans ce mode de gestion, est de jouer son rôle de maître d’ouvrage. A elle d’afficher une vision politique forte des élus, de l’expliquer aux citoyens et administrés et de se donner les moyens humains et techniques du suivi des contrats avec les opérateurs. Au cœur de la réussite de ces coopérations public-privé : son pilotage et ses moyens.
Une étude d’EY montre que les grands projets d’infrastructures sont mieux maîtrisés lorsqu’ils sont menés en partenariat public-privé
Poser la question du choix du meilleur mode de gestion, public ou privé, c’est se donner les moyens de choisir la gestion la plus efficace. Pas de frilosité ! Il faut oser débattre sans dogmatisme du rapport qualité prix de nos SPIC. Il faut élargir la notion de performance aux externalités sociales et environnementales. Ainsi, la commande publique sera alors vraiment mieux-disante et responsable. [...]
Oui, les Français peuvent avoir raison d’attendre le meilleur de leurs services publics ! Oui les opérateurs privés sont prêts à répondre à ces défis !
Olivier Grunberg, président de l’Union nationale des services publics industriels et commerciaux.
Sous quelles conditions un journaliste peut-il écrire un livre avec un responsable politique ? Cette question légitime s'empoisonne quand le responsable s'appelle Jordan Bardella
Entre procrastination, comme l’illustre la polémique autour du CETA, passages en force à coups de 49.3 et «grands débats» sans fin, la vie publique donne le sentiment de tourner à vide
La force de la loi ne tient pas à son omniprésence, mais à sa clarté et à la rigueur des sanctions. Chez nous, nous connaissons plutôt règles rigides et pratique molle, règlements tatillons et laxisme