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Des propriétaires de VR préfèrent le surplace

La popularité des sites saisonniers explose avec le prix de l’essence

Camping saisonnier
Élise Ménard, propriétaire du camping Beau-Lieu, en Estrie, réalise que les 402 places réservées aux saisonniers ne suffisent pas pour répondre à la demande particulièrement élevée cette année. Photo Martin Chevalier


Les places de camping saisonnier sont plus convoitées que jamais par les propriétaires de véhicules récréatifs effrayés par le prix de l’essence, si bien que les campings doivent en refuser.

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« Le camping saisonnier était quétaine avant, mais il est devenu tendance. On a 30 personnes sur notre liste d’attente, mais seulement deux terrains qui se sont libérés cette année », témoigne Élise Ménard, à la tête du camping Beau-Lieu et de ses 402 terrains saisonniers près de Sherbrooke.

La majorité de la vingtaine d’établissements contactés par Le Journal dernièrement affichait aussi complet du côté saisonnier, et ce, depuis plusieurs mois.

« Notre nombre record de saisonniers de l’an dernier, c’est certain qu’on va le battre cette année », illustre Sylvain Gauthier, directeur des opérations des 11 campings de Parkbridge au Québec, qui comptent plus de 5000 terrains de ce type.

Avec une cinquantaine de noms sur sa liste d’attente, Johanne Breton estime pour sa part que les intéressés pourraient devoir patienter encore deux étés avant de s’installer dans les Laurentides pour la saison au camping Mirabel, dont elle est propriétaire. 

Au Parc de la Péninsule, en Mauricie, des passionnés préfèrent même acheter une roulotte déjà installée sur l’un des 330 terrains plutôt que d’attendre leur tour pendant une dizaine d’années, révèle Monique Marquis, responsable des réservations.

Faire le plein fait mal

Si la pandémie y est pour beaucoup dans cet intérêt renouvelé pour le camping saisonnier, le prix à la pompe change aussi la donne, selon plusieurs exploitants.

« C’est sûr que les gens sont un peu découragés. Ceux qui n’ont pas beaucoup de sous veulent être plus stationnaires », affirme Mme Breton.

C’est que les véhicules de classe A (parmi les plus gros), peuvent facilement consommer 20 à 30 litres aux 100 km, alors que l’essence est à plus de 2 $ le litre. Même tirer une roulotte coûte plus cher.

Moins loin, plus longtemps

En conséquence, « la plupart des gens vont aller moins loin, ou s’installer plus longtemps au même endroit plutôt que de faire des sauts de puce », croit Denis Robitaille, de la Fédération québécoise de camping caravaning.

Un sondage en ligne réalisé par l’organisme à la mi-avril, quand l’essence coûtait 1,75 $/l, indique d’ailleurs qu’un campeur sur cinq prévoyait faire durer ses séjours au même endroit, et que 17 % comptaient camper plus près de chez eux.

Or, ces déplacements moins nombreux ou lointains ne sont pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour l’industrie du camping au Québec.

« On n’a pas l’impression que la hausse du prix de l’essence aura un impact négatif [pour les affaires]. Même si les gens restent plus longtemps dans le même camping, ils sont quand même dans un camping », affirme le PDG de Camping Québec, Simon Tessier. 

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