Avec environ 400 établissements, selon l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie de la Marne (UMIH), l'agglomération de Reims ne manque pas de bars, cafés, hôtels et restaurants. « Dès que quelques m2 se libèrent en centre-ville, vous pouvez être sûr qu'un resto va ouvrir et réinventer le burger, se désole presque le président de l'UMIH de la Marne, Joël Oudin. Sauf que si faire un burger nécessite un apprentissage de 48 heures, apprendre la cuisine demande toute une vie ». Le patron départemental du secteur n'a rien contre cette tendance, si ce n'est justement que ce n'est qu'une mode. « Il y a de plus en plus de bars et de restaurants à thème ou encore de food trucks, c'est bien, mais les tendances s'essoufflent très rapidement, souvent avant deux ans, alors qu'il faut en moyenne sept ans pour amortir son investissement. Le gâteau que les professionnels doivent se partager ne grossit pas aussi vite et au final les banques deviennent frileuses. » Le triangle d'or rémois, Erlon-Forum-Boulingrin, concentre une grande part des établissements de la ville, si bien qu'on y trouve à peu près toutes les saveurs du monde et à tous les prix. L'un des revers de la médaille, c'est la disparition des cafés traditionnels. « La clientèle dans ce type d'établissement vieillit et un bar qui ne fait pas de restauration ou un PMU va avoir du mal à survivre. » Le troquet d'antan n'a cependant pas été totalement rayé de la carte. On en trouve encore quelques-uns, notamment dans les quartiers limitrophes de l'hypercentre. Quant aux hôtels, le président de l'UMIH juge que « Reims est bien pourvue, entre ceux qui existent déjà et ceux qui sont en projet. On va me dire que plus il y a d'établissements mieux c'est pour le centre des congrès et les touristes, mais j'estime que même si Reims est une ville qui bouge, il faut tout de même faire très attention, car quand vous louez en moyenne moins de 60 % de vos chambres, l'équilibre financier devient très difficile. »