Les récifs coralliens de la côte sous le vent de l’île de la Réunion concentrent sur quelques kilomètres carrés  une riche vie aquatique dont la biodiversité ne cesse d’étonner les scientifiques qui y découvrent régulièrement de nouvelles espèces de poissons coralliens, de mollusques ou d’algues. Malheureusement, le réchauffement climatique, les engrais agricoles et les pressions diverses exercées par l’homme ont mis à mal une bonne partie de ces fonds coralliens, dont 80% sont considérés aujourd’hui comme dégradés ou menacés. Des dégâts tels, que les autorités de l’île ont décidé d’agir en créant une nouvelle Réserve Nationale Marine et en promouvant de nouveaux comportements.
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Des coraux et des mammifères marins menacés par les activités humaines et le réchauffement climatique

Sur l’île de la Réunion, comme partout ailleurs sur la planète, les récifs coralliens souffrent et dépérissent rapidement. Les causes en sont connues. Le réchauffement global des océans, l’acidification progressive de leurs eaux due à l’émission de CO2 dans l’atmosphère, et la violence accrue des cyclones détruisent peu à peu ce fragile biotope. Cette évolution inquiétante alarme les scientifiques, qui ne voudraient pas voir le corail ajouté à  la triste liste des espèces en voie de d’extinction.  Car sa fin signifierait un bouleversement total de la vie océanique, avec la disparition inéluctable de nombreuses espèces de poissons et de mollusques qui ne doivent leur survie qu’à la nourriture et aux abris naturels que fournissent les récifs.
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Pour éviter ce drame, une mobilisation internationale appuyée par l’Unesco qui décrétait l’année 2008, Année des récifs coralliens, s’est donnée pour objectif d’alerter le grand public, de sensibiliser les Etats et de mener des programmes d’études pour mieux cerner les dangers déjà responsables de la disparition de plus de 30% des récifs de la planète.  Une action à laquelle l’île de la Réunion s’associe avec la mise en place de nouvelles mesures de protection, et le lancement de campagnes de communication à destination du public et des professionnels de la mer.

Avec la création de la Réserve Nationale Marine de la Réunion, l’île renforce son programme de protection des récifs coralliens

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Crée en 2007, la nouvelle Réserve nationale marine de l’île de la Réunion à pour mission de protéger une zone de 3500 hectares de fonds marins coralliens à l’Ouest de l’île entre la Pointe des Aigrettes et la Pointe de l’Etang Salé. Soit près de 40 kilomètres de côtes, une barrière corallienne de 20 kilomètres, et une bande marine de 300 à 1600 mètres de large étroitement surveillée par des écogardes assermentés capables d’infliger des amendes salées en cas de manquement au règlement.
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Dans la réserve, plusieurs zones bien délimitées se voient attribuer différents niveaux de protection. Les plus sensibles, notamment dans la Passe de l’Hermitage et devant la Pointe des Châteaux sont interdites à toutes formes d’activités. Les bateaux ne peuvent ni y circuler ni y mouiller et toute forme de pêche y est prohibée.  Tandis qu’ailleurs, selon les zones, la pêche reste interdite, mais les bateaux peuvent naviguer à condition d’utiliser les mouillages fixes conçus pour éviter aux ancres de racler les fonds. Les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 150 à 22500 Euros pour les cas plus graves comme la pêche clandestine.

Moins vitales pour l’écologie, mais très importantes pour le secteur touristique, les baleines à bosse ont également droit à leur programme de protection

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La Réunion est un important site de reproduction des baleines à bosses de l’Océan Indien, et chaque année pendant l’hiver austral (juin à octobre), elles sont nombreuses à venir le long des côtes de l’île. Une véritable aubaine pour les amateurs d’observation en mer et les professionnels du tourisme locaux qui organisent des excursions en bateau.  Des excursions peut-être trop fréquentes sur des bateaux à moteur bruyants qui ont poussé récemment la Direction Régionale de l’Environnement à publier une charte pour une approche et une observation responsables des baleines à bosse. Signé par le Préfet de l’île en juin 2009, elle vise principalement à faire respecter des distances de sécurité et à limiter les nuisances sonores émanant des bateaux, grande source de stress pour ces animaux.
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